Histoire Antique
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L'Impressionisme

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Message par Elessar Mer 2 Jan 2008 - 21:41

I- Les précurseurs

La prospérité grandissante de la classe moyenne
Sous la Restauration, on a un essor de la discussion politique, de la vie intellectuelle et un esprit toujours plus large qui favorise les développements scientifique et industriels ainsi que l’émergence d’une presse populaire. Charles X abdique et c’est Louis Philippe qui le remplace. Il veut renforcer sa légitimité et crée un musée historique à Versailles. Cela donne une nouvelle impulsion aux peintres d’histoire. Le règne de Louis Philippe marque l’essor de l’industrie qui permet à la classe moyenne de s’enrichir et de relancer les investissements de nature variés et notamment dans les travaux artistiques. La presse retrouve un peu liberté et parle en faveur des théories socialistes et idéalistes. En 1848, Louis Philipe abdique et la presse retrouve une totale liberté. Donc on a pleins de journaux et des quotidiens. Louis Napoléon est alors élu comme Prince Président et commence à limiter la presse. Après le coup d’Etat de 1851, Louis Napoléon, nouveau dirigeant, impose une censure totale. Mais le public est friand de nouvelles et pour palier a ce désir, les articles sur la littérature, la musique et l’art firent fureur.

L’académie et l’art français
Dans les années 1830, les générations grandissent dans une France ou les fortunes s’amassent et ou un prolétariat urbain se forme. En même temps, on une instabilité politique et un grand esprit de conversation en matière de goût. L’art académique profite des commandes officiels. Cet art était influencé par le contexte et reflétait les exigences de l’Etat. Au départ, l’Académie était l’Académie royale. Elle est dissoute en 1793, puis reconstituée un an après la Restauration avec l’appellation d’Académie des Beaux Arts et une Ecole des Beaux Arts lui est rattachée. Elle compta parmi les institutions de la Restauration et resta attachée à des lois et règlements élitistes et restrictifs. Le but des étudiants étaient donc : obtenir une place à l’école des beaux arts, gagné le Prix de Rome et exposé aux Salons. Ceci fait, au rang d’enseignants, ils pouvaient obtenir des commandes publiques et poursuivre leur carrière en siégeant au jury ou en se choisissant un atelier. Pendant la Révolution, les Salons deviennent des évènements annuels. Au début le jury de sélection fut supprimé. Mais on le rétablit car de plus en plus d’artistes voulaient participer. En 1848, ce jury est supprimé. Les Salons sont le seul moyen pour le public de voir des œuvres d’arts.

Le Romantisme et le défi Romantique
Les peintres romantiques, désirant l’émancipation et la libre expression s’opposèrent à cette vision de l’Académie. L’interprète le plus éloquent de cela qui prôna la primauté des émotions sur l’intellect fut Delacroix (1798-1863). Il utilisait des couleurs vives appliquées par de rapides coups de brosse ce qui eut un grand impact sur l’art de son temps. Les artistes avaient à combattre le conservatisme de l’Académie mais aussi du public. Ce dernier jugeait l’œuvre romantique brutale et incompréhensible. Donc, les artistes avec du talent, de bonnes relations et capables de répondre a la volonté du public seuls pouvaient espérer briller. Pendant les années 1830 et 1840 des peintres comme Delaroche, Vernet et Couture ont formé la voie médiane. Ils évitent les excès du romantisme et l’aridité du classicisme. D’autres artistes parvenus au succès furent reconnus du public, de l’état et de la presse (ex : Gleyre, Gérôme, Cabanel). Ces peintres fournirent des toiles inoffensives au public pendant des décennies démontrant une grande maîtrise technique. D’habitude, la peinture de paysage est faite en atelier. Là, certains de ces artistes faisaient un travail préparatoire en plein air. Certains exécutaient de rapides esquisse qui annoncent l’impressionnisme.
L’émergence de l’école de Barbizon
Le groupe de peintres qui accorda à ces esquisses exécutées rapidement en plein air le statu d’œuvres achevés fut l’école de Barbizon. Village situé vers Fontainebleau et découvert par Théodore Rousseau (1812-1867) en 1836 qui s’y installe dix ans plus tard après son échec au Salon depuis 1831. Un groupe se constitua vite autour de Barbizon et au début ils n’étaient pas liés par un programme artistique au sens propre mais ils trouvaient en cette retraite un soulagement par rapport à la vie parisienne. Les paysages exécutés par le groupe étaient rapides, intégralement ou presque en plein air. La plupart faisait preuve de lyrisme. Par son intérêt pour le quotidien plus que pour le biblique, ce groupe se rapproche de la peinture hollandaise du XVIIe siècle. Certains critiques commençaient à s’intéresser aux travaux de cette école mais beaucoup, plus conservateurs, rejetaient en bloc l’école. Pourtant, certains hauts personnages s’intéressaient à leurs travaux. Mais, le directeur général des musées nationaux (le comte de Nieuwerkerke) et surintendant des Beaux Arts juge leur œuvre dangereusement démocratique ce qui veut dire révolutionnaire.

Corot et Barbizon
Vers le milieu du siècle la région devient célèbre grâce à des écrivains qui la prirent pour cadre : George Sand, les frères Goncourt et Flaubert. Le public l’assimila à la peinture en plein air. De plus le lieu devint un lieu populaire auprès des voyageurs. Corot fut l’un des premiers artistes à insister sur le fait que les œuvres de plein air méritaient le même statut que celles d’atelier. Pourtant il pensait qu’elles devaient être achevées en atelier.Ses œuvres ne montrent pas la ferveur romantique de celles de Rousseau. Ses œuvres restituent la vie quotidienne et montre une nature douce. Baudelaire fait l’éloge des qualités des œuvres de Corot et de Rousseau L’académie et le public sont indifférents à Corot. A l’exposition universelle de 1855 il ne montre que six toiles par rapport à Ingres qui en exposait 40 et Delacroix 36. Un bout de l’œuvre de Corot montre des sujets simples. C’est important cela donne un précédent à l’impressionnisme. Des tableaux de Corot ne montre pas des références bibliques historiques ou littéraires. On a un réalisme presque photographique dans l’œuvre de Corot.
La cote Normande nouveau lieu d’élection
Auprès des peintres de paysages naturalistes des cotes deviennent populaires. L’estuaire de la Seine va devenir un des sujets de prédilection de l’école de Barbizon. Beaucoup de ces peintres travaillaient à Saint Siméon qui sera qualifié de Barbizon de Normandie. Les artistes vont rendre célèbre les villages pittoresques autour de Honfleur.
Millet, courbet et le réalisme
Les peintures de Corot et de l’école de Barbizon n’offraient pas un contenu littéraire, moral ou politique ce qui est différent pour Millet et Courbet. Au début Millet était promis au succès. Mais il renonce à se présenter au prix de Rome. Il rompt avec le monde officiel. Il subit de rudes épreuves à Paris puis fuit à Barbizon (cause troubles politiques, choléra,…) ; il reste 27 ans à Barbizon ; l’œuvre de Millet revêtait des connotations politiques mais c’est léger. Courbet, lui est plus radical dans son approche de l’art et de la politique. Son œuvre exerce une influence décisive sur le devenir de l’impressionnisme malgré qu’il soit le seul avec Pissarro à montrer ses opinions politiques. Il avait la haine du régime politique et pensait que les couches inférieures de la société avaient été flouées des fruits de la révolution
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Message par Elessar Mer 2 Jan 2008 - 21:42

La suite :
II- L’EMERGENCE DE L’IMPRESSIONNISME

Vers 1850, le baron Haussmann, fut chargé de la réorganisation de Paris avec un budget énorme. A l’époque les conditions dans lesquelles vivaient les habitants étaient presque les mêmes qu’au Moyen Age. Donc souvent, on avait des rébellions populaires. Le baron démolit de vieilles maisons, refait les artères pour permettre un meilleur champ de manœuvre à la police. Avant Haussmann les pauvres et les riches vivaient dans l’entente dans les mêmes quartiers. Avec Haussmann, les pauvres sont chassés de la capitale et vont dans les banlieues pour travailler à l’usine ou ils ‘entassent à l’est. Les riches, eux, sont à l’ouest. La discrimination sociale empire. Dans les avenues d’Haussmann se créent des cafés, des restaurants, des théâtres, des magasins…L’empereur se déplace aux Tuileries et se lance dans une politique d’achat d’œuvres d’art. Tout cela pour rehausser son prestige. Paris était devenu le lieu où les artistes ambitieux ; On voyait des gens aux dons exceptionnels.

Gleyre et les jeunes impressionnistes
A l’époque, malgré les talents à la capitale l’école des beaux arts ainsi que beaucoup d’ateliers forçaient les élèves à des travaux ingrats. L’expérience et l’habileté déterminaient où l’apprentissage commençait. Les débutants dessinaient d’après des gravures imprimées. Ensuite ils passaient au dessin de moulage de plâtre puis aux modèles vivants. A un stade avancé du cours on apprenait la peinture mais selon une procédure progressive et rigide. Cleyre comptait parmi les professeurs importants. Il enseignait traditionnellement mais encourageait l’originalité chez ses élèves. Renoir, Sirley et Bacille entrèrent à son atelier. Suivit bientôt par Monet. Ces quatre devinrent amis et se découvrirent des points communs notamment leurs admirations pour les travaux de Barbizon. Ils s’y rendent et les plus âgés leur enseignèrent la peinture en plein air. L’Académie Suisse, elle, était différente. Elle prenait moins d’argent et enseignait moins rigidement. Millet et Cézanne s’y rendirent, Monet par la suite. Pissarro et Guillaumin se rencontrèrent là et Cézanne, Corot dirigeait l’académie et Pissarro le cite comme son maître. Corot rencontre donc plusieurs futurs impressionnistes sur qui il exerce son influence. Au début des années 1860, soit à l’école de Gleyre, soit à l’académie Suisse, on a un groupe de peintres partageant la même admiration pour la peinture en plein air, s’était constitué. Les jeunes artistes, à l’inverse de l’Académie Suisse, confèrent une véritable valeur artistique aux esquisses exécutées rapidement en plein air. Cela ouvre la voie à des peintres amateurs. On a un nouvel engouement ce qui contribue à la reconnaissance des peintres de plein air. En 1861, Manet expose Le Chanteur Espagnol et la peinture retient l’attention du public. La presse offrit louanges et critiques et elle s’étendit sur les larges coups de brosse rappelant Courbet. Plusieurs personnes, dont Baudelaire, vinrent à Manet pour exprimer leur admiration. Manet commence à devenir une figure de proue de l’avant-garde. Pourtant, son succès avec sa peinture est de courte durée. Il essuie des refus au Salon qui restait la voie royale pour se faire connaître. C’était une manifestation qui attirait les foules et la presse.



Napoléon III et le Salon des Refusés

Cette situation du Salon atteint son apogée en 1863. A cette date, on modifie les règles d’inscription. Certains artistes, bien considérés, avaient le droit d’exposer sans passer par le jury. Mais les autres ne pouvaient pas proposer plus de trois œuvres. Il y eut beaucoup de protestations. Napoléon décide d’organiser en parallèle une exposition pour les exclus pour que le public puisse voir. Ainsi naît « le Salon des Refusés ». A l’époque, le peuple suit les goûts de l’empereur. Le jour de l’ouverture, 7000 visiteurs viennent au salon pour rire des œuvres impressionnistes et surtout de Manet.L’œuvre de Manet est victime d’une grande hostilité. Certains artistes comme Pissarro, Jongkind eurent droit à quelques critiques favorables

Le Combat des Refusés
Les répercussions de ce salon sur ce « vrai » salon furent modestes. Mais on a des changements qui sont apportés. Les expositions deviennent annuelles. On a aussi une place moins importante aux œuvres officielles dans la sélection. Malgré le public est toujours de l’avis du jury. Puis en 1866 Cézanne écrit au comte de Nieuwerverae pour organiser un nouveau salon des refusés car le salon n’avait pas de considération pour sa peinture. Zola l’appuie dans un article « Mon salon » dans l’évènement. Il dit que le goût et la gestion du jury et du salon étaient si corrompus qu’ils n’offraient que le « cadavre mutilé de l’est ». Au mois de mars suivant, dans ce but, Bacille envoie une pétition au comte. Monet, Renoir, Pissarro, Jongkind, Manet signèrent mais pas de résultat. Après il fut question de louer un atelier en commun et d’exposer leurs œuvres et celles de jeunes peintres. Mais pas assez d’argent. Manet, lui est riche, et malgré les critiques il expose à ses frais cinquante peintures.

Manet au café Guerbois
Manet et son groupe d’amis se réunissaient au café Guerbois (grande rue des Batignolles 9 rue Clichy). Ils débattaient de l’exposition. Comment et où exposer ? Les membres les plus jeunes de l’avant-garde se mêlaient aux plus jeunes. Pourtant des divergences régnaient en témoigne le duel entre Manet et Durasky (blessé légèrement) à propos d’un article dans « Paris journal ». Mais ils sont tous rapprochés par leur réprobation de l’ordre artistique établi, leur mépris pour l’art officiel et leur dévotion pour l’art en plein air. De plus ils avaient la conviction que c’étaient des œuvres accomplies dotées d’une valeur propre. Pourtant, on ne parlait pas politique. En 12 ans, les impressionnistes n’ont publié qu’un manifeste mais semble ne pas avoir de position politique stables. En ce sens, ce sont des révolutionnaires. Il donne à l’artiste une place nouvelle dans la société, revendiquent l’indépendance totale sans adhérer à une doctrine politique ou sociale. Suite au salon de 1861, Manet devient la figure clef du mouvement embryonnaire de la réforme artistique.

Le paysage urbain, la photographie et les estampes
Les nouveaux impressionnistes peignirent essentiellement des paysages ruraux. Mais comme Manet, Monet, Renoir, Degas, Morisot et un peu moins Pissarro et Sisley peignirent des paysages urbains. Pourtant les salons de 1864 à 1870 n’en retinrent que peu. Quand Corot et Daubigny faisaient parti du jury, ils avaient des chances bien que des choses ne passent pas. L’absence de ces deux là en 1867 fit échouer Monet, Bazille, Renoir et Pissarro. Daubigny en 1868 encouragea ces jeunes à présenter des paysages et s’attire les critiques du compte de Nieuwerkerke. Même au salon les paysages n’étaient pas fait pour être exposés : on se plaignait que les œuvres étaient mal accrochées. Malgré toutes ces difficultés dues à l’hégémonie du salon les jeunes peintres se retrouvaient également dans le paysage urbain. Monet fut le premier étudiant de Gleyre à exécuter une vue de ville. A l’époque, c’est pourtant Degas qui traita le plus souvent de la ville. Il est pourtant plus tributaire du classicisme de Ingres que de l’expérience proposée par Corot et l’école de Barbizon. L’œuvre de Degas évoque l’expérience quotidienne. Vers le milieu du XIXe, le procédé de la photographie était bien avancé. Les perspectives et distorsions inédites produites par l’appareil photographique inspiraient de nouvelles façons de peindre. Cela permit aussi à Manet de rendre avec fidélité un évènement dont il n’avait pas été le témoin. Pourtant l’usage de photographie ne faisait pas l’unanimité chez les peintres : ils pensaient qu’en l’utilisant leur savoir faire tomberait. Néanmoins ils reconnaissaient ce qu’ils devaient aux estampes japonaises. Le Japon participait désormais aux foires internationales et ses estampes étaient en vente à Paris. On avait des collectionneurs d’estampes. Whistler, Tissot et un peu moins Monet incorporaient des thèmes orientaux à leurs peintures. Les impressionnistes furent frappés par les raccourcis spectaculaires et la découpe par le cadre.

Nouvelles exploitations de la couleur
Les nouvelles techniques inspirées par la volonté de saisir la fugacité d’un instant à travers une rapide retranscription picturale s’allièrent à de nouvelles exploitations de la couleur. Le transport facile de la peinture et le progrès de la chimie donnant des couleurs pures sont des innovations qui rendirent la peinture de plein air possible. Cela permet aux artistes d’éclairer leur palette. Les artistes arrivent également à saisir les reflets fugitifs de la lumière miroitant dans l’eau. A la fin de la décennie tout était en place pour que naisse une nouvelle école d’avant-garde. Des artistes émergeaient après avoir obtenu leur indépendance : ils s’étaient libérés du style conventionnel et avaient fait reconnaître le paysage en tant qu’art légitime. Ils se concentraient maintenant sur des sujets dénués de considération morale et partaient en quête des phénomènes passagers et de la lumière, cherchant à percer le mystère de leur perception à travers une couleur pure et brillante appliquée en de rapides coups de brosse.
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Message par Elessar Mer 2 Jan 2008 - 21:42

La suite
III- La première exposition impressionniste

Le 19 juillet 1870, la France entre en guerre contre la Prusse. Le peuple ne doute pas d’une victoire prochaine. Pourtant les Français vont rapidement déchanter. Les forces impériales ne peuvent rien contre la machine de guerre prussienne. Après la première bataille du 4 août se succédèrent les unes à la suite des autres d’humiliantes défaites. Finalement, après la cuisante défaite de Sedan, Napoléon est obligé de capituler (1er septembre). Aussitôt Paris se révolte entraînant la chute de l’empire et la proclamation de la troisième république le 4 septembre. Pourtant, le nouveau gouvernement de la Défense Nationale doit faire face aux mêmes problèmes. Les assauts Prussiens se poursuivent atteignant les faubourgs de la capitale. Paris ne dépose pas les armes. Les prussiens les assiègent. La victoire sera pour eux.


Les Impressionnistes et la guerre
Les impressionnistes ne répondirent que timidement à la fièvre guerrière qui s’empare de la France au début de la guerre. Manet entre dans la garde nationale, Degas dans l’artillerie et Renoir sert dans un régiment de cavalerie pour panser les chevaux. Bazille fut enrôlé dans les zouaves (régiment auquel on confiait des missions dangereuses) et tombe le 28 novembre 1870. Pissaro resté à son domicile est contraint de le quitter devant l’avancée prussienne. Cézanne se retire dans le sud de la France afin d’échapper à la circonscription. Après la défaite de Napoléon, Monet et Pissaro se réfugie en Angleterre. Monet et Pissaro croyaient obtenir une reconnaissance du peuple anglais mais les peintures qu’ils soumirent à la « Royal Academy » ne furent pas retenues. Monet peignit peu lors de son séjour dans la capitale britannique et Pissaro réalisa une douzaine de paysages des environs. Les deux artistes étudièrent les effets du brouillard et de la neige. Monet peignit de superbes études de paysages urbains sous la neige. Pissaro utilisait un style témoignant d’une grande rigueur de construction. Le style de Cézanne à son contact va changer et ses couleurs en XXXXX opaques et uniformes suscitent un sentiment de permanence. Monet utilise lui de rapides coups de pinceaux capturant les effets fugitifs. C’est une méthode qui sera de plus en plus utilisé par les deux peintres et gagnera tout le cercle impressionniste. Monet et Renoir l’expérimentais déjà en 1869. Là en 1881, on a le même style chez Monet. Peu de temps avant son retour en France, Monet va poursuivre ses expérimentations dans une série de peinture exécutée en Hollande.

La défaite et la Commune de Paris
De retour à Paris, Monet trouve un pays démoralisé et humilié. Humilié par la défaite et par l’effronterie de Guillaume Ier qui s’est fait proclamer empereur d’Allemagne dans la galerie des miroirs à Versailles. Les troupes ennemies ont eu l’autorisation de faire une parade au cœur de la ville pour célébrer leur victoire. Pourtant la garde nationale a encore des armes. L’hostilité était à son comble. Et la faction radicale de l’armée s’empare du pouvoir et instaure le conseil communal. Les « Versaillais » mues par Adolphe Thiers vont combattre les insurgés. Commence alors deux longs mois de guerre civile. Du 21 au 28 mars 1871 a lieu la « semaine sanglante » qui marque la fin de la rébellion. Les massacres et représailles se succèdent. Courbet fut l’un des communards et paya cher son engagement. En 1870, il avait été élu président de la commission des Arts chargée de protéger les œuvres d’art de Paris et des environs. Pendant la commune il fut impliqué dans la destruction de la colonne de la place Vendôme ce qui lui valut l’emprisonnement lors de l’écrasement de la révolte. A sa libération en 1873, il se réfugie en Suisse. Le groupe Guerbois se reconstituait rapidement à Paris. En automne Cézanne revint du Sud. Monet revint en novembre 1871 et s’installa au nord de la capitale. Pissaro retourna à son domicile et découvrit que sa maison et beaucoup de ses œuvres avaient été saccagées par les Prussiens. Il faut attendre 1873 pour que tous les membres fondateurs du groupe se retrouvent. Degas revient à cette époque.

Les relations avec Durand Ruel
Durand Ruel était un marchand amateur d’œuvres d’art. A son retour de Londres il achète des œuvres de Sisley, Degas, Renoir, Monet, Manet et Pissarro. L’avenir des peintres impressionnistes semblait assuré. Ils avaient de l’argent pour subvenir à leurs besoins. Mais avec le krach boursier de 1873 ils doivent chercher d’autres débouchés. Durand Ruel préparait un catalogue de sa collection et groupe pensait que la reconnaissance de leurs œuvres serait assurées et que cela améliorait leur sort. Mais les espoirs ne se concrétisaient pas. Le gouvernement d’après guerre avait des goûts encore plus conservateurs que celui d’avant. L’Etat Français soutenait un style de peinture qui magnifiait la gloire du passé par delà le second Empire.
A la recherche des gloires du passé
Le régime se lance alors dans une campagne de reconstruction rendue nécessaire par les destructions dues à la guerre. On bâtit alors des images tentant à raviver l’orgueil national et la confiance en l’avenir (ex. : statue de Jeanne d’Arc, sainte Guenièvre patronne de la ville qui l’avait protégée des invasions Huns au Veme siècle). Forts de la conviction que les peintures du Salon d’après guerre devaient raviver l’orgueil national et la confiance dans l’avenir, le jury se livra à une sélection méticuleuse. Désormais, le jury ne désignait plus les peintres ayant déjà exposé. Il fallait, pour entrer, avoir eu droit dans le passé à des honneurs publics. Les priorités politiques l’emportèrent et toute toile pouvant compromettre les négociations avec les Prussiens furent retirées. Le Salon de 1872 fut donc assez insipide. On y trouva des peintures très faibles. Le goût des juges du Salon n’avait pourtant pas suffit à développer une vision idéalisée de la nation propre a réveiller l’orgueil français. Aussi le gouvernement sentit qu’il fallait faire quelque chose de plus. Croyant que les canons de la peinture pouvaient être réinstaurés, on envoya à Rome un nombre croissant de boursiers. Il leur fut demandé d’envoyer des copies de maîtres anciens en France pour les jeunes artistes. A cette fin, en 1872, on ouvrit une galerie (le musée des copies) exposant 121 œuvres dans le Palais de l’Industrie. Malgré le grand conservatisme, le Salon de 1873 attira un grand nombre d’inscriptions et donc de refus. Nombre d’Impressionnistes qui avaient déjà demandé un Salon des Refusés furent du nombre des refusés. Ils pétitionnèrent de nouveau pour que soit organisé un Salon des refusés. Dans un premier temps, le gouvernement refusa mais finit par céder. Une exposition de 477 peintures fut tenue pour satisfaire la demande. Nombre d’œuvres exposées dans cette exposition parallèle furent acclamées par la critique. Ce même Salon consacrait le premier succès public de Manet avec Le Repos et le Bon Bock. A son habitude la presse vilipenda l’œuvre de Manet mais réflexion faite ils changèrent d’avis.

La première exposition
Maintenant, certains membres de l’école connue désormais sous le nom de école des Batignolles, voulurent aller plus loin et se mirent à jeter les bases d’une exposition alternative. Les tentatives antérieures avaient été des échecs à cause de la guerre et du manque de fonds. Pourtant, certains peintres et certains critiques, bien disposés à l’égard du mouvement ne voulaient pas aller dans le sens d’une exposition indépendante. On conseilla à Pissarro de ne pas exposer à des expositions indépendantes où venait un petit public, mais exposer au grand Salon pour le large public. Manet pensait pareillement. Ce qui l’amène à refuser d’exposer avec les Impressionnistes. Degas, au contraire pensait que la peinture réaliste devait avoir un lieu de réunion indépendant. Cette première exposition indépendante allait réunir des artistes venant d’horizons différents. Le projet d’y inclure Courbet, Corot et Daubigny n’aboutit pas. Les organisateurs envoyèrent des invitations à des artistes aussi différents que Boudin, Tissot et Legros. On avait un but précis en élargissant le nombre de participants : on espérait ainsi améliorer le financement de l’exposition en faisant appel aux contributions de beaucoup d’exposants. Le second but était que Degas et d’autres pressentaient qu’il fallait inviter des artistes à la réputation bien établie afin que l’exposition ne se fasse pas accuser d’être un nouveau Salon des Refusés. Dans cette voie, berthe Morisot et Giuseppe de Nitis qui avaient eu de bons antécédents furent inviter à exposer. Les objectifs vagues et contradictoires des organisateurs rendirent difficile le choix d’un nom pour l’exposition. Degas proposa La Capucine en référence au boulevard de l’exposition afin d’éviter toute polémique. Finalement Pissarro participa. L’organisation de l’exposition dû beaucoup à Renoir. On créa la Société Anonyme coopérative des artistes, des peintres et graveurs. La Société était ouverte à tous moyennant une souscription annuelle. Son objectif était de donner l’occasion aux artistes d’exposer, de vendre leurs œuvres en l’absence de censure et de jury. Elle était administré par un Comité ou siégeaient des membres élus (Monet, Pissarro, Degas, Renoir,….) Chaque membre pouvait exposer deux œuvres mais en réalité ils en montrèrent plus. L’ouverture de l’exposition était prévu le 15 avril soit deux semaines avant le Salon. Cela montrait une volonté de reléguer le Salon au second rang et de montrer que l’exposition n’était pas un Salon des Refusés. Avec cette organisation, les peintres pouvaient vendre leurs toiles. Les prix fixés étaient mûrement réfléchis.

Les réactions à l’exposition
Les réactions face à la première exposition impressionniste furent très mitigées. Le public parisien vilipendait tous ce qui n’appartenait pas à l’école conservatrice. Les critiquent restèrent indifférentes aux nouveaux thèmes étudiés et s’appesantirent sur la forme plutôt que sur le contenu. Louis Leroy, écrivant pour le Charivari écrivit un long article satirique : au côté de l’auteur, on a un compagnon de visite imaginaire, Monsieur Vincent à qui il demande ses impressions. Leroy et Vincent s’arrêtent devant chaque œuvre et prononce la sentence. Certaines peintures s’en tirent mais d’autres sont violemment critiquées. Par exemple, Mr Vincent s’effondre d’apoplexie devant Impression, Soleil levant de Monet. Cette peinture donnera son nom au mouvement.

Malgré les innombrables critiques négatives, de nombreuses louanges furent faite aux peintres impressionnistes. Beaucoup de critiques réalisèrent que les artistes n’étaient pas affilés à la gauche politique et essayèrent de le faire ressortir. Certains félicitèrent la Société d’avoir pris l’initiative de briser la mainmise absolue du Salon et de l’Académie.
Pourtant la première exposition impressionniste ne fit pas l’unanimité. Elle avait été organiser pour évincer le Salon et pour rassembler un large public mais les visiteurs réagirent avec rire et mépris. Quelques peintures furent tout de même vendues à prix élevés. Pourtant, la perte sèche de l’exposition et les maigres résultats la forcèrent à abandonner ses projets de seconde exposition jusqu’en 1876.
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Message par Elessar Mer 2 Jan 2008 - 21:43

Encore la suite et la suite de cette suite (vous me suivez ?) viendra plus tard :
IV- La nouvelle peinture
La deuxième exposition impressionniste se tint en avril 1876 à la galerie Durand-Ruel, au 11 rue Pelletier. Il y a deux ans les membres de la société anonyme avaient organisé la première exposition. Ils pensaient poser les jalons de leur sécurité financière et de la reconnaissance du public. Cependant les peintures s’étaient vendues à des prix dérisoires ; La société anonyme avait était dissoute et ses membres manifestaient une certaine réticence à l’idée d’une nouvelle exposition. L’optimisme n’existait plus. Certains artistes parmi lesquels Cézanne, Boudin refusèrent l’invitation. Pourtant Monet, Renoir, Pissaro, Degas y prirent part. Certains critiques émirent une critique très péjorative. Mais il y eut beaucoup de critiques sensées.

Dissidence parmi les Impressionnistes
Dans l’ensemble, l’impressionnisme restait mal défini et des contradictions croissantes entre les membres le traversaient. . Les soutiens de journaux contribuèrent à mieux l’identifier. Les dissensions au cœur du mouvement impressionniste reflètent la situation politique d’alors. En 1873, les reconstructions d’après guerre sont finies et le maréchal Mac Mahon succède à Thiers. Des royalistes et des républicains s’entendent et promulguèrent une constitution. Mais le sujet brûlant du moment c’est le conflit entre l’état et l’église pour les attributions des responsabilités dans l’enseignement. Le monopole de l’état est remis en question. Les arts n’échappent pas à cette tendance. Beaucoup d’écrivains ayant défendu les impressionnistes sentent le vent tourner tel Zola qui prédit que dans les 20 années, ces artistes seront amenés à modifier le Salon dont sont exclus les innovateurs. Duranty, défenseur du réalisme écrivit 38 pages concernant la deuxième exposition. Il porte son attention non pas sur l’exposition mais sur l’histoire et sur les idées qui étayaient ce nouveau style de peinture. Il soutint que les origines du nouveau naturalisme remontaient à travers les œuvres de Courbet, Corrot et Monet aux écrits de Diderot. Le parallélisme qu’il établit entre ces deux s’étend à Véronèse et aux peintres du « quattrocento ». Les impressionnistes puisaient donc une légitimité dans une tradition artistique. Les impressionnistes attachés au plein air laissaient Duranty sur sa faim et il considérait que la nature n’était qu’un thème mineur et que représenter leurs contemporains méritait leur attention. L’œuvre de Degas correspondait à ses attentes et l’ouvrage le défendait donc. Mais insister sur un seul aspect de l’impressionnisme au détriment des autres ne pouvait qu’irriter les autres parmi lesquels Monet et Renoir. L’article de Duranty accentuait les fissures qui menaçaient la cohésion du groupe de départ. Un esprit de faction les amena à se disperser. La demande d’œuvre d’art émanait des bourgeois et ceux-ci étaient le principal débouché des artistes. Le langage visuel des impressionnistes était simple et il ne nécessitait de culture classique. L’impressionnisme aurait pu réconcilier la bourgeoisie et la classe ouvrière si l’art n’avait continué à s’adresser exclusivement aux élites.




Le style de Manet en mutation
Pour Mallarmé, Manet incarnait le mouvement impressionniste. Il avait pourtant évolué depuis 1874 et vivait à Genevilliers en compagnie de Monet qui fuyait ses créanciers et Paris. La peinture de Manet, Argenteuil témoigne d’un changement de style. Il substitue des couleurs éclatantes appliquées en de rapides coup de brosse aux larges aplats qui jouaient sur les contrastes. La peinture fut acceptée au salon de 1875 et la presse et le public la détestèrent. Au salon de 1876 il essuya un refus à ses deux œuvres. Suivant la suggestion de Mallarmé Manet exposa ses peintures dans son atelier deux semaines avant l’ouverture du salon. Une foule énorme s’y pressa. La critique acerbe les avait rendu curieux. Aucun tableau ne fut vendu pourtant.
L’union et la troisième exposition
Malgré l’intérêt qu’il commençait à susciter auprès du public, le groupe impressionniste n’était pas optimiste pour ses finances. Renoir avait vendu des œuvres et pouvait se conse considérer prospère mais Pissaro, Monet et Sisley connaissaient des déboires. Convaincu que les expositions indépendantes étaient la vois du succès, Pissaro fonda avec Meyer l’Union rejoint par Guillaumin et Cézanne.


V- Quelques peintres

Frédéric Bazille (1841-1870)
Lorsqu’il quitte l’école, Bazille décide de faire une carrière artistique mais obéissant à la volonté de ses parents, il s’inscrit à la Faculté de Médecine de Montpellier. Arrivé a Paris en 1862 pour continuer ses études, il fréquente l’atelier de Gleyre ou il fait la connaissance de Monet, Renoir et Sisley. Après avoir échoué en médecine, il se consacre à la peinture. SA famille, assez aisée, est à même de le supporter pendant les années 1860. Il veillera a fournir un soutien financier à ses compagnons les plus proches. En 1867, la grande composition de Bazille, La Réunion de famille est acceptée au Salon. Vers la fin des années 1860, Bazille partage un atelier avec Renoir. Les deux artistes font alors des portraits l’un de l’autre.Bazille tombe au champ d’honneur au cours de la bataille de Beaune-La-Rolande pendant la guerre franco-prussienne.

Jean – Baptiste - Camille Corot (1796-1875)
Après Courbet, Corot fut sans doute le peintre qui exerça le plus son influence sur le groupe impressionniste. Il était attaché a la peinture en plein air ce que les impressionnistes intégrèrent dans leur « doctrine ». En plus Corot avait une bonne position dans le monde ce qui lui a permis d’apporter son soutien au mouvement naissant. Corot est fils de drapier et rêve de mener une carrière artistique. Mais son père l’enrôle comme apprenti dans son négoce de draps. Il suit pourtant les cours du soirs de dessin à l’atelier Suisse à Paris et finit par arriver à convaincre ses parents de le laisser continuer dans sa voie. Ceux-ci lui donneront une rente qui lui permettra de se consacrer à la peinture. Corot fais ses premières œuvres sous la direction de Michallon ensuite de Bertin en faisant des croquis d’après nature à Paris, dans la région parisienne et à Fontainebleau. En 1825, il se rend en Italie visitant la Campanie, Rome et Naples. A cette époque ses études sont exécutées en plein air. Il réalise les œuvres qu’il présente au Salon en atelier par contre. Ces dernières lui donnent droit à une reconnaissance officielle et il obtient le deuxième prix du Salon de 1833. L’Etat va ensuite acheter beaucoup de ses toiles. En 1864, il est nommé membre du comité de sélection du Salon. Corot fait entrer beaucoup d’œuvres impressionnistes. Il contribue au développement du mouvement. Vers le milieu des années 1860, peignant dans la forêt de Fontainebleau, il rencontre bon nombre d’artistes impressionnistes. Son œuvre marquera de son ascendant les paysages de Monet, Sisley et Pissaro. Les Impressionnistes envisageront de l’inviter leur première exposition mais cela n’aboutira pas. C’est sans doute parcequ’à l’époque il a déjà pris ses distances avec le mouvement.

Louis - Eugène Boudin (1824-1898)
Il naît a Honfleur et fait preuve d’un attachement profond pour la mer dès son enfance. Dès dix ans, il navigue sur le bateau de son père en tant que mousse. Sa famille s’établit ensuite au Havre ou il travaille comme vendeur dans une papeterie. Avec un autre employé, il ouvre ensuite à un magasin ou il expose des toiles de Troyon, Couture et Isabey. En 1846, il décide de suivre sa vocation et se convertit uniquement à la peinture. A partir de là, il se rend sur la côte où il travaille intensément. Vers 1858, Boudin fait la connaissance de Monet. Boudin l’incite à suivre une voie plus sérieuse et l’initie à la peinture de plein air. Monet lui en sera toujours reconnaissant. En 1859, Boudin rencontre Courbet et c’est le début d’une longue amitié entre les deux peintres. La même année, il expose au Salon et déménage à Paris. Au début des années 1860, il rencontre Corot, Daubigny et Jongkind et il se met à peindre des scènes de plages. Il retourne alors sur la côte. En 1868, Boudin participe a une exposition où figurent Daubigny, Courbet, Manet et Monet. Fuyant la guerre franco - prussienne, il se rend à Bruxelles. A son retour, il rend visite à Courbet incarcéré (à cause de la Commune). Tout au long des années 1870, il se rend sur la côte pour peindre. En 1874, répondant sans doute à l’invitation de Monet, il participe à la première exposition impressionniste. En 1883, le marchand d’art Durand – Ruel monte une première exposition personnelle de son œuvre qui reçoit un accueil favorable : trois ans plus tard, l’Etat se porte acquéreur de l’un de ses tableaux exposés au Salon. A partir de 1892, des ennuis de santé l’amenèrent à passer l’hiver dans le climat meilleur de la Côte d’Azur et de Venise qui seront de nouvelles sources d’inspiration.
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